Mani en toute confidence.
Pouvez-vous nous parler de l’association les Bonnes Oeuvres du Coeur dont vous êtes le parrain ?
Je suis le Parrain de l’ Association les bonnes œuvres du cœur, qui est en réalité une fondation parrainée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, c’est une association qui vient en aide aux enfants qui sont nées d’une malformation cardiaque et qui risque de ne pas vivre au-delà de six ans s’ils ne sont pas traités. C’est une association pour laquelle je me suis grandement impliqué. Cette fondation a vingt-cinq ans aujourd’hui, à ce jour mille cinq cents nouveau-nés ont déjà pu être sauver.
Vous êtes connu pour vos talents de manager d’artistes internationaux ainsi que de philanthropie, mais on ne connait pas celui qui a décidé d’apporter son soutien à l’association les Bonnes Oeuvres du Coeur, à quel moment l’idée vous est-elle venue?
C’est par hasard, j’étais au festival du film de Marrakech et au fil d’une discussion avec une très bonne amie qui est la rédactrice en chef d’une parution marocaine, elle m’avait dit qu’elle préparait un événement pour une œuvre de bienfaisance seulement elle ne savait pas comment lever des fonds. L’association était sur le déclin. Je lui ai donc demandé comment m’aurait-il été possible de lui venir en aide et elle m’a donc demandé d’en parler autour de moi sachant qu’il y a effectivement un lobby d’artiste ouvert à ce type d’action. Je lui ai donc dit que j’allais voir ce que je pouvais faire. Pour tout vous dire j’étais très peu emballé ne sachant pas encore ou je m’étais les pieds, mais au fil de la discussion elle est venue à me parler d’une petite fille prénommée Sadia, née avec une malformation cardiaque avec des parents extrêmement pauvres et le lendemain cette petite fille a eu une pneumonie, il était impératif de la soignée le plus rapidement alors dans un élan patriotique j’ai décidé de financer l’opération personnellement. Voilà comment débuta cette merveilleuse aventure. De là je me suis dit « si moi j’ai pu en sauver une, pourquoi les autres ne peuvent-ils pas en faire autant ? » je me suis laissé prendre au jeu, j’en ai parlé autour de moi, à mes amis qui ont réussis dans la musique, le monde des affaires, cela a pris beaucoup de temps sur mon planning professionnel, mais aujourd’hui nous en sommes là.
C’est donc cet évènement qui vous a orienté vers ce projet ?
C’était vraiment un hasard très sincèrement. C’est une incroyable histoire. Cette petite fille m’a beaucoup touché de ce fait ma femme et moi avons décider de devenir le parrain et la marraine de cette demoiselle aujourd’hui.
Collaborez avec des artistes aussi talentueux les uns que les autres auraient pu vous faire perdre toute notion de la réalité que faut-il pour rester en contact avec le monde qui nous entoure ?
Pour être tout à fait honnête avec vous, il m’est arrivé dans ce métier, il y a une dizaine d’années de perdre toute notion de réalité, car, l’argent coulait à flots, il y avait des voyages, mais ce qui m’a permis de me recentrer avant tout c’était la famille ainsi que des amis qui ne sont pas du tout dans le métier. Ces derniers m’ont remis en place en m’expliquant que la vie n’était pas que des avions, le luxe et j’en passe, car il y a des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ma force est de pouvoir côtoyer différents mondes. J’ai des amis menuisiers, boulangers…
Pourriez-vous dire si le fait de voyager à travers le monde, à apporter du plaisir et de la joie aux personnes, influe sur vos projets pour l’association les Bonnes Oeuvres du Cœur ?
L’avantage de voyager permet de rencontrer énormément de monde. Je suis actuellement en Allemagne pour une série de concerts avec Gims et hier j’ai rencontré une personne responsable du club de football du Bayern de Munich j’ai eu la chance de discuter, d’échanger des idées sur l’évènement et le fait de voyager permet d’élargir son réseau et puis voir les gens n’a rien a voir avec le fait de parler par téléphone. Il y a une connexion qui ne peut s’établir.
« Le voyage est la seule chose qui nous remplit de l’intérieur que nous pouvons acheter » je le dis souvent et c’est ma phrase préférée.
Justement en parlant de cela, nous pouvons voir que de grands artistes répondent présents à votre évènement, quel a été le message que vous leur avez transmis ?
Pour une fois je n’ai pas eu besoin de mettre les formes. Très honnêtement je leur ai dit regarder à mon petit niveau j’ai pu le faire, je pense que vous pouvez au moins prêter votre image. Sincèrement je n’ai pas eu besoin de faire grand-chose, car ils ont tous répondu présents. Ils avaient juste besoin d’être rassuré sur la crédibilité de la fondation, car, ils sont tellement solliciter pour tout et n’importe quoi qu’il a juste fallu leur montrer les audits annuels. La fondation est parrainée par la famille royale de ce fait vous imaginez bien que tout est bien encadré. Mes propres dépenses à savoir billets d’avion, chambres d’hôtel sont financer par mes soins la fondation voulait prendre en charge, mais j’ai refusé catégoriquement. Chaque donateur, artiste vient à ses frais personnels. Tout cela les a motivés.
Y aurait-il un conseil que vous souhaiteriez donner au monde afin qu’une association comme celle-ci puisse faire plus amplement parler d’elle?
La chose que j’ai dite en intégrant la fondation les bonnes œuvres du cœur c’était qu’il fallait donner l’image de la vie, le reste est contre-productif. L’image est très importante. Nous sommes dans l’air de l’image, des réseaux. Bien qu’étant d’origine marocaine je suis de culture américaine pour lever des fonds il faut que l’image soit positive et qu’il y ai de l’espoir avant tout. Cela est très important, car ça attire du monde.
Il y a par exemple des produits mis aux enchères comme un maillot de Samuel Eto'o, un ballon dédicacé de Kylian Mbappé, des lunettes de Gims de son concert au stade de France, des choses vraiment qui parle aux gens, j’ai des œuvres « Pop Art » tout cela pour apporter une « fresh touch » le styliste Philip Plein a fait une veste incroyable pour l’occasion, la marque Dsquared a aussi offert des tenues. Tout le monde a été fabuleux pour cela.
D’où vous viennent la force, l’énergie, le courage et la motivation pour faire ce que vous faites ?
J’ai visité un hôpital…je vous le garantis…visitez un hôpital une fois et vous comprendrez vous-même d’où me vient cette motivation. C’est très simple, une extrême pauvreté malgré ce que l’on croit et voir des enfants démunis sachant que l’on a le pouvoir, les possibilités de changer rapidement les choses, sans avoir besoin de fournir énormément d’effort, voilà d’où vient ma motivation et encore une fois, cela me raccroche un peu plus à la réalité, je garde les pieds ancrés au sol, en même temps que je m’envole.
Avez-vous pensé à la relève ? Vous êtes un visionnaire quel avenir prédiriez-vous à l’association ?
J’espère produire une émission. Je suis un homme de challenge, je vais produire une émission un peu comme le téléthon en France, sur la deuxième au Maroc c’est la chaine la plus importante. Je vais produire un prime time en tant que producteur exécutif. Une levée de fond aura lieu pendant vingt-quatre heures. Une multitude de stars internationale sera présente, beaucoup de stars africaines aussi seront présentes.
Et quels conseils donneriez-vous à toutes celles et ceux qui touchés-ées par cette noble cause voudraient se joindre à l’aventure ?
La manière la plus simple est de faire un don. Des gens ont fait don de trente euros et c’est magnifique. C’est fait avec le cœur à l’image de l’association. Après il y a des partages au niveau des réseaux sociaux, relayer l’information pour l’évènement ainsi que pour toute autre opération.
Nous constatons que votre message a eu une résonnance au-delà des frontières et à cela tout le monde ne pourra pas accéder à l’évènement du 1 er février que vous parrainez au Sofitel de Rabat, y aurait-il une retransmission à travers les médias tv ou autre ?
Par : Bilong jean david