Ce jeune surfeur marocain fait le tour de l’Afrique pour distribuer des filtres à eau aux populations démunies


À 24 ans, Ismail Benlamlih, jeune surfeur marocain originaire de Casablanca, est au sujet d’une histoire inspirante.

Un réel passionné et avide d’aventures, Ismail décide, accompagné de son Cameraman  Mehdi Boutaleb, de traverser l’Afrique par 8 pays : Maroc, Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Liberia, Ghana, Mauritanie et Namibie, en 5 mois. Mais ce n’est pas tout. Son long périple à travers le continent africain est une traversée hybride : C’est une quête fiévreuse des meilleurs spots pour surfer et pas que, Ismail vise également à offrir un accès à l’eau potable aux populations qui en sont démunies, en leur important des filtres à eau.

C’est l’histoire d’un surfeur,  professeur de yoga et  thérapeute en nutrition, dont le rêve a vu le jour en mai 2016. Ismail a su aliéner ses facettes de flâneur mordu de vie pour se forger un but bénévole où le grand cœur se mêle à l’humanité.

« Je suis marocain et l’Afrique est mon continent, un continent où le bonheur est contagieux.»

Intitulé « African أنا », son documentaire qui fait ses humanités est bardé de bienséance et d’altruisme qui, sans l’ombre d’un doute, nous a laissés perplexes et absolument fiers. Une composition qui vaut le détour.

Le jeune surfeur a été hospitalisé à plusieurs reprises et ce, à cause de l’hépatite et du paludisme, mais cela n’a pas mis fin à la poursuite intrépide de son objectif, bien au contraire, le jeune Marocain a su contourner ces difficultés en un élan d’autant plus dynamique.

Quitter le pays vers un voyage non vers l’inconnu, mais vers des pays nouveaux n’a jamais été facile pour notre baroudeur dévoué. Il explique : « C’est très compliqué de planifier un voyage en Afrique de l’ouest, il n’y a aucune information mise à jour sur Internet et les situations sur place sont vraiment difficiles (…)Je me suis dit qu’en étant au plus près des populations, je serais protégé ».

Une inspiration qui se donne corps et âme et qui cerne un carnet de voyages qui s’enrichit de jour en jour.

En tant que Marocains, on perd un peu notre identité en essayant de ressembler aux Européens ou autre, on oublie qu’on vit sur un continent riche en couleurs, en vitalité et en savoir. On peut s’entraider entre Africains, on n’a pas besoin d’être riche pour donner. Il suffit d’avoir un peu de temps pour partager sa passion – Ismail à Lesecos.ma

Le globe-trotter marocain suscite l’admiration d’emblée et cumule une succession de road-trips et de voyages dans l’attente de nouveaux projets, plus innovants, plus humanitaires et plus passionnants à sa façon.

 

Journaliste : Raïhana Bezoui